Le n°112 du magazine Ecoréseau Business consacre un dossier complet sur l’actualité des placements dans sa rubrique Patrimoine & fiscalité.
Parmi les produits cités on retrouve le Girardin Industriel, et le magazine s’est appuyé sur les propos de Dominique Arribas, notre Directrice du Développement, pour en présenter les contours et les avantages.
Retrouvez l’article complet ci-dessous :
Le Girardin Industriel, un puissant outil de défiscalisation
Héritière des lois Pons (1986) et Paul (2001), la loi Girardin Industriel, initiée en 2003, a marqué un tournant significatif dans le soutien fiscal aux investissements Outre-mer. Conçue pour être plus efficace et mieux encadrée que ses prédécesseurs, la loi Girardin Industriel permet aux investisseurs de contribuer au développement des territoires d’Outre-mer tout en réduisant, significativement, leur impôt.
Ce dispositif concerne exclusivement les investissements en équipements industriels neufs exploités dans les départements et régions d’Outre-mer (DROM). Il existe cinq DROM : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion. « Il s’agit d’une arme de défiscalisation massive puisqu’il permet des réductions d’impôts entre 110 % et 121 % », indique Dominique Arribas, directrice du développement de Financ’ile, un cabinet spécialisé dans la défiscalisation Girardin industriel. Cette réduction d’impôt entre dans le plafond global des niches fiscales, fixé actuellement à 18 000 euros, soit une réduction d’impôt de 40 909 euros, si l’investissement est réalisé « en plein droit » ou une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 52 941 euros si l’investissement est réalisé en agrément, et qui nécessite un agrément local ou de Bercy. L’opération, réalisable une fois par an est de type « one shot ». En effet, son impact fiscal est «immédiat», et porte en totalité sur l’impôt dû au titre de l’année de réalisation de l’investissement. « C’est un gros avantage par rapport aux opérations de type Pinel, dont les effets s’étalent sur plusieurs années et sont conditionnés par la situation fiscale de l’investisseur », souligne Dominique Arribas. Avant de se lancer, l’investisseur a plusieurs critères à prendre en compte : l’existence, l’éligibilité et l’acquisition au prix du marché des actifs financés, et leur exploitation conforme dans la durée. « Concrètement, ceci se résume au professionnalisme du monteur dans la sélection des investissements, dans la réalisation des opérations et dans la gestion des dossiers et des véhicules d’investissement », détaille Dominique Arribas.
Les perspectives du Girardin Industriel apparaissent favorables à moins qu’un nouveau gouvernement ne décide du contraire. Pour l’heure, l’Assemblée nationale a donné l’an dernier son accord pour proroger la validité du dispositif Girardin de fin 2025 à fin 2029. Le Girardin industriel continue d’évoluer pour s’adapter aux besoins économiques et aux priorités environnementales des DROM. Plusieurs pistes sont à l’étude pour l’avenir. « Les futures réformes pourraient accentuer les incitations pour les projets verts et durables, alignés avec les objectifs de transition énergétique et de développement durable », explique Dominique Arribas. Par ailleurs ajoute l’experte, « afin d’encourager davantage d’investisseurs à participer, des efforts sont en cours pour simplifier les procédures administratives et réduire la complexité des démarches ». Enfin, un accroissement des contrôles est prévu pour lutter contre les abus et garantir l’efficacité des investissements.
Propos recueillis et article rédigé par FRANÇOIS PILLOUX.